Cette semaine vient de se tenir à Paris le salon du e-marketing, l’occasion pour moi de vous livrer mon point de vue sur ce rassemblement des sociétés phares du webmarketing en France.
Tout d’abord, c’est toujours pour moi un grand plaisir d’aller à Paris. Un salon c’est toujours spécial, on espère y retrouver des amis, des relations, d’anciens collègues.
Celui-ci n’a pas fait exception et j’ai pu converser longuement avec des agences web parisiennes, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs de solutions webmarketing aussi diverses que variées.
1ère leçon : La disparité des familles de visiteurs du salon est criante.
La disparité des familles du e-commerce ou du e-marketing se pose à mon sens d’abord en matière d’enjeux économiques pour les visiteurs. Ces enjeux son radicalement différents selon la taille de votre entreprise : leader européen ou challenger d’un micromarché du e-commerce basé près de Bordeaux ou de Toulouse.
Lorsque J’ai visité les premiers salons e-commerce ou e-marketing au début des années 2000, on croisait peu de personnel issu de marques renommées dans les allées. Aujourd’hui cette population de cadres supérieurs en charge de la direction Web, représente sans doute l’essentiel des visiteurs du salon E-marketing 2010. Ces personnes en charge d’Internet au sein de multinationales sont d’abord confrontées à des contraintes d’organisation interne et d’exécution.
Pour cette cible, les bonnes solutions webmarketing apportent des réponses adaptées à un environnement complexe et à géométrie variable : plusieurs niveaux d’utilisateurs, plusieurs fonctions concernées, plusieurs pays, un historique fort en matière de distribution qui ne peut être négligé…
Naturellement, un site marchand indépendant basé en Charente ou en Gironde, et dont le chiffre d’affaires ne dépassera pas les 500 000€ en 2010, n’a pas les mêmes contraintes, ni les mêmes attentes. Priorité sera donnée ici au rendement rapide des investissements, le fameux ROI.
Pour caricaturer, parmi les usagers des solutions estampillées e-marketing 2010, certains testent encore les outils et les dernières innovations qui vont satisfaire le plus grand nombre de personnes impliquées par le e-marketing en interne (achats, communication, commercial, DG…) ;
Et d’autres commencent à trier ce qui est rentable de ce qui ne l’est pas. Pour ces derniers les enjeux sont plus évidents et non moins aisés pour autant. Les petits sites marchands doivent encaisser la trésorerie nécessaire chaque mois pour tenir et grandir.
En tant que consultant e-commerce, et dans ma quête de solutions efficaces pour mes clients, j’ai autant de plaisir à écouter Coremetrics, Omniture ou Xiti (AT Internet) pour accompagner mes clients aptes à s’approprier ce type de solutions; qu’à rechercher des solutions qui promettent plus de ventes immédiates (Mots clefs, comparateurs…).
- 2ème leçon : la rentabilité : le fil rouge en 2010.
Au cours de ce même salon, à mes yeux, le second point manifeste est la quête de rentabilité.
Rentabilité des actions menées grâce à Google, grâce aux comparateurs de Prix, grâce aux campagnes Emailing… Rentabilité promise par les exposants et attendue donc par de nombreux visiteurs qui voient le coût de la visite marginale grimper aussi sûrement que leur marge va baisser.
Les budgets ne sont pas extensibles à l’infini, même pour les plus grands annonceurs.
Une société telle que Coremetrics ou un référenceur font aujourd’hui le même métier, ils améliorent l’efficacité des investissements e-marketing. Cette préoccupation, si elle n’est pas nouvelle, revient dans les discours comme un leitmotiv.
2010 sera l’année de la rentabilité pour le webmarketing et le e-commerce.
Je pense que 2010 sera une année très sélective au cours de laquelle les acteurs qui n’auront ni véritable stratégie e-marketing, ni exécution de qualité pour cette même stratégie, ne pourront aborder 2011 sereinement.
Mon conseil est simple, si ce n’est déjà fait, prenez du recul face à vos urgences, et mesurer vos actions passées pour mieux percevoir 2010 avec ses opportunités mais aussi ses risques.