Internet a désormais atteint une masse critique en nombre d’internautes et d’acheteurs en ligne.
Je me souviens quand en 2003, on nous demandait au sein de TNS Sofres si le e-commerce atteindrait la même pénétration d’acheteurs parmi la population que la VPC.
On parlait alors d’un plafond de 20%, voire 25% de français qui achèteraient sur Internet et il ne paraissait pas réaliste d’imaginer que ce plafond pu être franchi.
Nous en sommes à plus de 40%…
Alors une question en matière de webmarketing me semble aujourd’hui parfaitement d’actualité : communiquer vers les internautes n’est-ce pas tout simplement communiquer vers ses clients ?
Aujourd’hui plus de 65% des français et presque tous vos clients sont internautes , n’en doutez pas !
La question devient alors : quand je fais du webmarketing, n’est-ce pas tout simplement du marketing au sens que je ne m’adresse non plus à un segment de mon marché, mais à mon marché tout entier ?
Dans cette logique, le webmarketing n’est plus ici une sous-partie de la stratégie marketing mais en devient au contraire l’épine dorsale, le fil rouge.
Réfléchir à sa présence sur Internet n’est plus exotique mais devient une priorité, si ce n'est pour beaucoup, la priorité !
Dans les faits ?
Ce n’est pas si évident … naturellement.
Prenons un exemple tout à fait au hasard : si je suis un gérant d’un hôtel basé à Bordeaux (complètement au hasard…), non seulement je suis conscient que les français -mais aussi les européens- réservent en masse sur Internet. Je suis donc conscient qu'Internet est "important", mais au-delà, ai-je un seul de mes clients qui ne soit pas internaute ?
Alors oui, j’ai un site Internet qui permet de réserver des chambres d’hôtel ou des suites et ce sans passer par le standard.
Mais comment ai-je intégré Internet dans ma stratégie commerciale et de communication ?
Quelle est aujourd’hui la ventilation de mes budgets en le On-line (dépenses sur Internet) et le Off -line (dépenses hors Internet) ?
Ai-je une vision claire des outils à ma disposition en matière d’Emailing ? De liens sponsorisés ? D’affiliation ?
Ai-je commencé à construire une base emails opt’in de mes clients ?…
Nous en sommes encore assez loin selon mon expérience.
Comment alors initier une prise de conscience ?
Évangélisons comme en 2000, puis 2003… C’est ce que j’aime aussi dans Internet : sa capacité à faire bouger les lignes même quand elles résistent.
Il est peu de secteurs qui ne sont pas déjà bouleversés par le web (pensons à notre chère Presse papier).
Le secteur du Tourisme est sur la ligne de front, que ce soit à Bordeaux, La Rochelle, Biarritz ou Paris.
En Aquitaine, de nombreuses initiatives sont à saluer pour accompagner tant les OT que les professionnels, dans leur présence sur Internet.
Mais les champs d’exploration sont tellement vastes, que les professionnels du tourisme (hôtels, campings, châteaux, oenotourisme…) sont souvent inhibés par la multitude de solutions qui s’offrent à eux.
Un peu de recul et pas mal d’expérience peuvent aider à s’approprier ce que demain nous appellerons tous du marketing et non plus du webmarketing.